|
Le 20 janvier 2011
Fabien, mon Amour, mon Bébé, mon Fils Adoré,
Chaque jour que l’on passe pour survivre est un jour de trop.
8 ans aujourd’hui que les médecins ont débranché cette sale machine. Tout « ce mauvais film » passe et repasse dans ma tête. En boucle depuis 8 ans.
Quand on nous a dit « il est l’heure de lui dire adieu ». On t’a serré dans nos bras, tu respirais, tu avais la peau douce, tu sentais bon, tu étais chaud.et j’espérais que tu allais te réveiller et que tout cela était un cauchemar. Tu allais ouvrir tes beaux yeux bleus, et me dire « Maman on rentre à la maison ». On nous a fait sortir de la chambre, je ne sais pas combien de temps… après, on nous a dit de rentrer. Il n’y avait plus ces tuyaux et cette machine qui faisait tellement de bruit. Quel calme dans cette chambre, tu étais allongé sur ce lit et tu semblais dormir paisiblement. Je me suis approchée et je ne savais pas pourquoi tu avais froid. J’ai remonté le drap sur toi. Cela n’était pas possible que tu ais aussi froid. Une maman ne peut pas laisser son bébé avoir aussi froid. Je te serrais contre moi pour te réchauffer. Mais je n’y arrives pas.
Le temps qui passe n’efface pas la douleur, le chagrin, le manque de toi
Continuer de faire semblant, les gens croient que le temps gomme tout, que l’on rit parce que l’on est heureux, que notre sourire est sur nos lèvres parce que tout va bien dans notre vie. J’ai envie de dire « bande de c.. »
Tu sais à présent j’ai deux sœurs. Elles vivent ce que les mamans désenfantées vivent. Elles me comprennent. Elles savent. Dans nos veines coulent la même douleur. Je leur dis tout. Elles savent. C’est la seule chose de bien qui est arrivée dans ma vie depuis 8 ans.
8 ans sans toi, 8 ans de chagrin, 8 ans de douleur, 8 ans de manque de toi, 8 ans de vide, bien que là, où tu es, tu nous vois, mais ne pas pouvoir te serrer dans mes bras, de sentir la douceur de ta peau est une torture de chaque jour.
Mais il faut aussi que je te parle de ton papa, il est là, toujours aussi patient, toujours aussi gentil, toujours avec son chagrin qu’il essaie de cacher pour me protéger.
Papy, Mamy qui comme nous tous dans la famille ne se remettent pas de ton départ.
Papy qui court couvrir ta tombe dés qu’il fait un peu de gel. Il te couvre de quatre ou cinq tissus, il ne veut pas voir une seule fleur souffrir du froid, et le matin il va découvrir. Il enveloppe ta tombe, il la borde comme on te bordait quand tu étais bébé. Cela fait peine à voir, car bien qu’il souffre de sa hanche, rien ne peut l’arrêter. Il faut qu’il aille te protéger.
Je t’aime mon fils, mon bébé d’amour.
Ta maman a qui tu manques, tu me manqueras jusqu’au jour ou nous nous rejoindrons.
A bientôt mon amour. |